Le cruel épisode du bébé wombat : une influenceuse américaine crée l'indignation en Australie
Une vidéo montrant une influenceuse américaine arrachant un bébé wombat à sa mère sur une route australienne a déclenché un tollé national. Cet incident a uni l'Australie dans une rare démonstration d'indignation collective.

Un acte inconsidéré qui scandalise toute une nation
L'affaire implique Samantha Strable, une Américaine de 24 ans originaire du Montana, qui s'est filmée en train de capturer un jeune wombat (marsupial herbivore originaire d'Australie, aussi appelé "joey") sur le bord d'une route, la nuit. Comme rapporté par le New York Times, la scène montre l'influenceuse courant vers sa voiture avec l'animal qui se débat, tandis que sa mère, visiblement en détresse, la poursuit. La vidéo, filmée par son petit ami Louis Sixt qui riait de la situation, montre le petit wombat émettant des sifflements de détresse pendant que Samantha Strable le tient par ses pattes avant, une manipulation potentiellement dangereuse selon les experts animaliers.
Une réaction politique unanime
La réaction des autorités australiennes a été immédiate et ferme. Le Premier ministre Anthony Albanese a qualifié cet acte "d'outrage total", suggérant ironiquement à l'influenceuse d'essayer la même chose avec un crocodile. D'après l'Oregon Live, le ministre des Affaires intérieures, Tony Burke, a même menacé d'examiner le visa de Strable et a déclaré qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle demande un nouveau visa australien. Fait rare en politique australienne, l'opposition s'est jointe à la condamnation, le leader Peter Dutton qualifiant l'incident "d'acte cruel".
Des justifications qui peinent à convaincre
Face au tollé, Samantha Strable a tenté de justifier ses actions. Selon ses déclarations rapportées par le Daily Mail, elle affirme avoir agi par inquiétude pour le bien-être de l'animal, craignant qu'il ne soit malade ou blessé. Elle assure n'avoir tenu le wombat que "pendant une minute" avant de le relâcher auprès de sa mère. Cependant, un expert en faune sauvage a révélé que la vidéo montrait que le jeune wombat souffrait de la gale sarcoptique, une maladie cutanée potentiellement mortelle sans traitement, ajoutant une dimension supplémentaire à cette controverse.
Un profil controversé qui refait surface
L'enquête du Daily Mail a révélé que Strable, qui se présente comme une scientifique environnementale, a un passé de chasseuse enthousiaste. Des publications sur les réseaux sociaux la montrent posant avec divers animaux tués, notamment des cerfs et des wallabies en Nouvelle-Zélande. Son ancien employeur, la société Bowman, a rapidement pris ses distances, condamnant son comportement et précisant qu'elle n'était plus employée par leur entreprise. Suite à cet incident, Strable et son petit ami auraient fui en Thaïlande, où elle aurait envoyé des messages menaçants à d'anciens amis qui se sont exprimés dans les médias.
Des conséquences sanitaires potentielles
Un aspect inquiétant de cette affaire concerne les risques sanitaires. Des professionnels de la faune sauvage ont averti que Strable pourrait avoir contracté la gale sarcoptique en manipulant le wombat. Cette maladie, causée par un acarien microscopique Sarcoptes scabiei, peut provoquer une perte sévère de fourrure et des démangeaisons intenses chez les wombats, et peut également se transmettre aux humains, causant des éruptions cutanées et des démangeaisons importantes. Cette dimension sanitaire souligne davantage l'imprudence de manipuler des animaux sauvages sans précaution ni expertise.