Étrange mais vrai : ce petit insecte du printemps est plus dangereux qu'une piqûre de guêpe
Au printemps, les chenilles processionnaires se transforment en un véritable fléau. Véritables casse-pieds de la nature, elles sont mieux évitées que rencontrées.

Le retour des chenilles processionnaires en avril
Avec le retour des beaux jours, les chenilles processionnaires du chêne et du pin font leur grande entrée. Ces insectes urticants, qui tirent leur nom de leur curieuse manière de se déplacer en file indienne, sont particulièrement actifs en avril.
En cette période, ils quittent leurs cocons pour s'aventurer à la recherche de nourriture, salissant ainsi nos jardins de leurs indésirables poils urticants. Le risque d'une confrontation inopportune s'accroît, surtout lorsque l’hiver antérieur a été doux, créant des conditions idéales pour leur prolifération rapide.
Les dangers des chenilles processionnaires
Un fléau pour l'homme
Les poils des chenilles processionnaires contiennent une toxine redoutable. Cette protéine peut provoquer de sévères réactions allergiques chez l'humain, allant de simples irritations cutanées jusqu’à des chocs anaphylactiques, comme le soulignent divers spécialistes.
« Les allergies peuvent être très fortes », précise un expert de santé. Les enfants, souvent curieux et inconscients du danger, sont particulièrement à risque, comme en témoigne l'incident regrettable survenu il y a quelques temps pour la petite Nadia, 4 ans.
En effet le 1er avril 2025 à Dreux, la fillette avait été grièvement blessée à l’œil après avoir été en contact avec des chenilles processionnaires dans son jardin, nécessitant son transfert en urgence à l’hôpital Necker à Paris. Cet incident, rapporté par Le Parisien, souligne la dangerosité de ces insectes pourtant signalée par les autorités sanitaires régionales.

Les animaux également concernés
Les chenilles processionnaires ne discriminent pas lorsqu'elles laissent leurs poils dans la nature. Les animaux domestiques, notamment les chiens, peuvent être sévèrement affectés par ces créatures en cas de contact ou d'ingestion.
Les symptômes incluent des œdèmes, une nécrose de la langue et des irritations des voies respiratoires. Les experts rappellent que les muqueuses de nos compagnons à quatre pattes réagissent très négativement à ces minuscules poils, avec des premiers signes apparaissant souvent en moins de deux heures.
Comment reconnaître les chenilles processionnaires
Pour éviter le pire, savoir identifier ces intrus est essentiel. Pour déterminer si la chenille appartient à l'espèce du pin ou du chêne, observez sa taille et sa couleur. Les processionnaires du pin sont de couleur rougeâtre à brun et couvertes de poils denses.
- Elles mesurent souvent plusieurs centimètres
- Les chenilles du chêne, quant à elles, apparaissent plus jaunâtres avec une teinte argentée
- Les poils sont plus longs et clairsemés que ceux de leurs cousines des pins
Évidemment, toute rencontre rapprochée est à éviter. Mais armez-vous de jumelles si nécessaire pour les observer sans prendre de risque !
Les mesures de prévention et de lutte
Anticiper une invasion de ces insectes nécessite une approche proactive. D'abord, installez des pièges spécifiques pour intercepter les larves avant qu’elles ne causent trop de dégâts. Certaines municipalités augmentent considérablement leur budget de lutte contre ces nuisibles pour contrer leur propagation.
Puis, sensibilisez votre entourage aux signes d’infestation, comme les nids caractéristiques en soie sur les chênes ou les alignements de chenilles rampant au sol. Il est essentiel que chaque habitant puisse reconnaître ces signes et prendre les mesures appropriées aussi rapidement que possible. En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter un professionnel pour une désinfestation sécurisée.
Une vigilance constante, gage de tranquillité
Les chenilles processionnaires constituent une menace insidieuse, pas seulement en avril, mais tout au long de la saison chaude. Leur prolifération demande une vigilance constante afin d’éviter les désagréments qu'elles sont capables de causer tant à l'homme qu'à l'animal.
Avec un peu de précaution et une bonne dose de prévention, nous pouvons garantir des printemps plus sereins et des promenades dans nos forêts et jardins sans mauvaises surprises. Que ce soit par notre diligence personnelle ou par l'action collective, maîtriser leur présence est un défi à notre portée.